Une population de minorités ethniques
En langue khmère, ”Ratanakiri” se traduit par ‘‘perle de la montagne” ou ”gemmes de la montagne”, en référence à deux principales ressources de cette province, les résineux (extraction d´hévéa) et les gisements de pierres précieuses. Sise au nord-est du Cambodge, cette province est l´une des plus reculées et des moins peuplées du pays. Sa capitale est Banlung, petite ville provinciale.
La population, constituée de plusieurs minorités ethniques sino-khmères, sino-laotiennes et sino-vietnamiennes, vit majoritairement d´agriculture itinérante, d´élevage et de pêche, de petites activités artisanales et commerciales. Les plus répandues sont notamment les Tampuan, Jarai, Krueng, Kachok etc. Chaque communauté locale désigne son propre chef: au système de gouvernement administratif se superpose un système plus archaique et traditionnel.
Les habitations restent modestes: le bois se substitue progressivement au bambou et au bananier. L´organisation des villages varie selon le groupe ethnique. En dépit de l´évolution des moeurs, les ethnies les plus éloignées de la ville restent fort animistes et vivent en parfaite harmonie avec leur environnement naturel.
Ressources naturelles et activités locales
Si l´exploitation d´hévéa et l´extraction de pierres précieuses constituent les principales activités de la région, les cultures de riz, manioc, avocats, fruits de la passion, mangues, noix de cajou et de tabac restent prédominantes.
Les mines de pierres précieuses sont exploitées par des familles sur plusieurs générations. Les méthodes d´extraction restent primaires, artisanales: il faut en effet creuser à la main des puits de vingt mètres de profondeur avant d´espérer trouver les gemmes.
La région est dotée d´une végétation riche et encore fort préservée du tourisme de masse. Monts et vallées, jungle, plateaux, collines, lacs volcaniques et cascades en constituent l´essentiel des paysages. L´eco-tourisme s´y développe progressivement. L´environnement ainsi que certaines espèces animales comme les éléphants, les gibbons, les oiseaux, sont protégés. Si le Ratanakiri est l´une des provinces les plus sauvages du Cambodge, elle n´en constitue pas moins l´une des régions ayant le plus grand nombre d´écosystèmes biologiques diversifiés de toute l´Asie du sud-est.
De plus en plus de locaux se forment au tourisme, essentiellement au trekking et/ou excursions sur une ou plusieurs journées avec nuitée(s) dans la jungle. Les randonnées à VTT garantissent autant de belles expériences sur les pistes de terre rouge.
Voilà de belles perspectives de rencontres en-dehors des sentiers battus.






